BECKHAM, BEAU PRODUIT D’APPEL

Article “20 minutes” paru le 1er février 2013 – Julien Laloye

David-BeckhamVotre maman vous a déjà envoyé un SMS pour vous apprendre la nouvelle ? Votre copine frétille à l’idée de croiser Victoria dans une boutique chic avenue Montaigne ? Alors, la folie Beckham à Paris a déjà frappé autour de vous. Depuis 2003 et son arrivée de rock star à Madrid, l’Anglais représente moins un joueur de foot qu’« une marque capable d’exister en dehors de son métier », explique Pierre-Louis Desprez, KAOS consulting et Président du Bec-lnstitute, cabinet spécialisé en branding et stratégie de marque.

A côté, Zlatan Ibrahimovic passerait presque pour un petit joueur. A n’en pas douter, le Suédois voit en tout cas son statut de superstar menacé. Au PSG, en Ligue 1, mais aussi dans les médias. On peut ainsi imaginer, par exemple, que « Les Guignols » sont déjà sur le coup pour créer les marionnettes du couple britannique.

 

Le marché asiatique à conquérir

Si le rôle sportif de Beckham reste à déterminer, son arrivée représente aussi un soulagement pour « le championnat le plus télédépendant d’Europe », avance Frédéric Bolotny, économiste du sport. Les Qataris diffusent le championnat de France sur Beln Sport ? Ils soignent le packaging avec Beckham. C’est ce qui s’appelle mettre en valeur un produit pour le vendre en France ou à l’étranger.

Sans parler de l’intérêt des pays asiatiques, qui va monter en flèche. « L’image du club va être particulièrement valorisée là-bas, où l’Anglais est une véritable icône. Les recettes de sponsoring vont se multiplier rapidement. » Pour donner un exemple, lors de ses piges au Milan AC, Beckham a rapporté près de 20 millions d’euros en moins de six mois. En quatre ans au Real Madrid, il avait fait vendre plus d’un million de maillots floqués à son nom et rapporté au Real 650 millions d’euros. Cela donne une idée des retombées financières que peut attendre le PSG de cette arrivée surprise. Et ce même si l’ancien Mancunien regarde la fin de saison parisienne depuis le banc de touche…